Cimetière de Cayenne

Monument - Saint-François

Lieu de recueillement, patrimoine historique de la commune, le cimetière de Cayenne est aussi un site de visite, chacun trouvant là, qui le souvenir d’un être cher, qui l’évocation d’une personnalité locale, et pouvant apprécier, dans un même respect, les particularités architecturales de telle ou telle sépulture.  Ce cimetière a été inauguré en 1932 par Alexandre Macal (1898-1949), qui avait tenu par ce geste à réhabiliter la mémoire de tous, sans exception. La construction d’un mur de renforcement à l’arrière du cimetière a permis d’éviter des affaissements ou des éboulements. Ce lieu de mémoire contribue à mieux faire comprendre l’histoire de Saint-François et de ses habitants. Elle repose en partie sur son passé sucrier, en particulier sur l’existence de l’unité sucrière de Sainte Marthe en activité jusque dans les années 1974.  C’est ainsi que l’on peut découvrir des sépultures à l’architecture peu commune et qui appartenaient ou appartiennent encore aux familles des principaux fondateurs de cette usine et de ses travailleurs. Les familles Pauvert (anciens propriétaires de l’usine de Sainte-Marthe) Vesoux, Favreau, Florimond, Belloc, Gollin, Girard, pour ne citer qu’eux et dont les noms de certains se retrouvent désormais dans des sections, avaient choisi d’enterrer leurs morts dans ce cimetière. On y trouve également les sépultures de personnalités qui ont œuvré pour la commune, celle d’Alexandre Macal (maire jusqu’en 1947), Lucien Bernier, maire de 1947 à 1989, avocat, sénateur de la Guadeloupe de 1958 à 1989), conseiller général, Président du Conseil général (1973-1976 puis 1979-1982). Des réfections ont été engagées dans les années 2004 et suivantes afin de leur redonner leur aspect d’origine. D’autres particularités sont également à souligner comme l‘unique sépulture qui renferme les corps de quelque 80 victimes du cyclone meurtrier de septembre 1928. La ville a veillé à les honorer en leur offrant une sépulture digne en souvenir de cet événement de triste mémoire. On peut observer enfin la présence de tombes de religieux, dont les dimensions restreintes semblent laisser penser que les corps se trouveraient plutôt à l’église, comme c’était alors la coutume, mais qui avaient une signification précise du fait de leur emplacement à savoir la représentation de “l’Eglise“ au sein du cimetière.