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Quartier de Carénage

Paysage - Pointe-à-Pitre

Aujourd'hui en pleine mutation le quartier de Carénage est marqué par son histoire grâce à sa vocation maritime et son prestigieux passé sucrier avec l'ancienne usine Darboussier. Espace de commerces de toutes sortes, une réputation de “quartier chaud“, traversé quotidiennement par le flots de véhicules qui se rendent au centre ville, il côtoie l'oisiveté et la convivialité, la tradition et l’innovation, avec la présence incontournable du Mémorial ACTe, la nostalgie et de nouvelles ambitions grâce à l'important projet Karukera Bay. C'est ce qui en fait un quartier à part. Le quartier de Carénage est né aux XIXè et XXè siècle. A l'écart de la ville ancienne limitée par le canal Vatable, à quelques pas de la place Camille Desmoulins, les quartiers de Bas-de-la-Source et Raspail, au sud-est, constituaient avec d'autres quartiers au nord, les faubourgs de Pointe-à-Pitre. L'activité croissante de la ville et du port et l'ouverture de l'usine Darboussier en 1867, qui employa jusqu'à 700 personnes pour une rémunération considérée comme la plus haute de la région, attirèrent une main d'œuvre de plus en plus nombreuse. Celle-ci cherchait à se fixer près de son lieu de travail. La période de grands travaux qui succéda au cyclone de 1928 provoqua un nouvel afflux de candidats. Les terrains marécageux en périphérie furent occupés, sans pour autant qu'ils soient correctement assainis. Avec des matériaux sommaires, les nouveaux venus édifièrent tant bien que mal leurs logements. Le quartier demeura ainsi jusqu'au lancement, en 2000, d'une opération de Résorption de l'Habitat Insalubre (RHI). Cette rénovation est visible sur le littoral, au Bas de la Source et à Cipolin, mais est toujours en cours à la Cour Zamia. Les travaux, qui se font progressivement, ont permis d'apporter la salubrité, pourtant de nombreuses contraintes persistent, relogement des familles, indivisions, réponses urbaines devant être conformes aux souhaits de la municipalité en termes de densité, avec des constructions qui font au maximum trois étages. Cela a conduit à l'élaboration de plusieurs espaces facilitant la mixité urbaine avec du logement locatif, de l'accession à la propriété, de la réhabilitation pour répondre aux demandes de la population, sans pour autant perdre l'âme, la trace, la morphologie qu'avait hérité de l'usine Darboussier le quartier.
En quittant le centre de Pointe-à-Pitre, un niveau du pont Vatable, on observe la superbe voûte en pierres qui soutient la roche du morne Massabielle, puis on prend les rues Dubouchage et Raspail. La rue Raspail qui conduit à l'ancienne usine est bordée de maisons traditionnelles typiques de l'habitat pointois et de petits commerces. Au n°42, maison natale de Roger Bambuck, ex recordman du monde du 100 m et ancien secrétaire d’Etat à la jeunesse et aux sports. La rue a également vu naître Bernard Lamitié, champion de France de triple saut. On se retrouve à “Lakou Lentandans“ et ses deux rangées de maisons mitoyennes séparées par une cour. Cases en bois joliment repeintes voisinnent avec les bâtiment collectifs flambant neufs, zones en friches et maisons en ruine attendent patiemment un meilleur destin. Plusieurs belles fresques exécutées par des graffeurs de renom rappellent que Pointe-à-Pitre encourage fortement l'Art du Graffiti et du Street Art. La journée, commerces, lolos et bars s'activent dans une ambiance populaire, toutes générations confondues. On peut se promener en toute sécurité sur le côté mer, où le quartier a conservé ses activités nautiques avec ses formes de radoub pour l'entretien et le carénage des bateaux, voire parfois leur démantèlement. La nuit, activités illicites et mauvaises rencontres peuvent hélas aussi exister. De l'ancienne usine il ne reste qu'un bâtiment. Tout autour, des équipements sportifs étaient mis à la disposition des ouvriers et des résidents. L'équipe de basket de l'Amical Club Darboussier (ACD) perpétue l'histoire. C'est derrière l'ancienne usine, qu'a été construit le Mémorial ACTe, Centre caribéen d'expressions et de mémoire de la traite de l'esclavage. Parallèle à la rue Raspail, la rue du Chemin Neuf alterne résidences modernes avec cases traditionnelles qui continuent à donner un charme au quartier. Education et culture sont bien présentes avec l'école primaire Raphael Cipolin et la bibliothèque Renée Ballet-Hachon.

Les anciennes cases voisinent avec les nouveaux immeubles
Les anciennes cases voisinent avec les nouveaux immeubles
Quartier de Carénage à Pointe-à-Pitre : l'ancienne usine Darboussier
Quartier de Carénage à Pointe-à-Pitre : l'ancienne usine Darboussier
Carénage, une vie de quartier avec épiceries, commerces et bars
Carénage, une vie de quartier avec épiceries, commerces et bars
Fresque réalisée par le graffeur Al Pacman
Fresque réalisée par le graffeur Al Pacman
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