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La Désirade

La Désirade - 1 549 Hab.

 

La Désirade : nature préservée, émotions partagées.

Première île émergente de l'arc antillais, La Désirade est un gros récif corallien posé sur une base volcanique sous-marine. Il présente des matériaux témoins de la phase la plus ancienne de l'histoire géologique des Petites Antilles. La réserve naturelle nationale de La Désirade (classement par décret en juillet 2011) s'étend sur 62 hectares à l'est. Du IIIe au XVIè siècle après J-C, l'île fut occupée par des Amérindiens qui lui donnèrent le nom de Oüaliri. Cette présence est confirmée par les nombreux sites archéologiques répartis sur l’ensemble de l’île.
Outre son patrimoine géologique, sont également préservés plusieurs espèces rares de la faune et de la flore, dont l'étonnant cactus “Tèt a langlé“.
Quant à sa découverte par les Européens, elle date de la fin XVè siècle (vers 1493), l'île devant son nom au soulagement des marins de la flotte espagnole apercevant la première terre ferme depuis leur départ des îles Canaries. Faute d'eau potable sur ce rocher de 22 km², c'est vers la Guadeloupe qu'ils poursuivirent leur route.
Après avoir été sous domination espagnole durant plus d'un siècle, l'île tomba aux mains des Français. Dans les années 1635 et suivantes, la Compagnie des Îles d’Amérique, d'abord soutenue par Richelieu, puis sous l'impulsion de Charles Houël, Gouverneur de Guadeloupe, développa son activité sur l'archipel. Mais cette terre au sol aride fut délaissée. En 1649, l'île devient propriété du Seigneur Boisseret, beau-frère de Charles Houël.
C'est en 1674 qu'elle devient officiellement une dépendance de la Guadeloupe mais aucune trace d'occupation ne figure dans les archives avant 1724. Sans vrai potentiel agricole, l'endroit n'était alors qu'un repaire de pirates. Petit à petit pourtant des colons, d’origine bretonne notamment, surent tirer partie de son caractère insulaire en y développant la pêche, puis la culture du coton, de l'indigo (fin du XVIIè), et l'élevage.
Ce début d'exploitation n'empêcha pas La Désirade d'être désignée comme lieu d'isolement et c'est en 1728 que fut créée la léproserie dont des vestiges sont encore visibles dans le quartier de Baie-Mahault. Outre la vocation sanitaire de l'île, une ordonnance royale du 5 juillet 1763 avait décrété la déportation hors de métropole de “jeunes gens tombés dans des cas de dérangement de conduite, capables d’exposer l’honneur et la tranquillité des familles… “. En 1754, la paroisse Notre-Dame du Bon-Secours est construite. En 1763, l'île se dote d'une prison, au lieu-dit Les Galets, pas pour longtemps puisqu'elle ferma 4 ans plus tard, avec l'arrêt des déportations. En 1779, l’île comptait 1100 habitants, propriétaires terriens, ceux qui exercaient les petits métiers, et les esclaves qui travaillaient dans les soixante habitations de l’île vouées à la culture du coton et aux cultures vivrières. L’épisode révolutionnaire et l'abolition de l'esclavage de 1848 marqua définitivement le déclin des habitations provoquant le départ de nombreux propriétaires. L'épidémie de choléra de 1865 entraina la création du cimetière des Galets. Près de 17% de la population périt alors.
Lors de la première guerre mondiale l'île eu sa part de victimes. En 1920, une société cotonnière s’installa à Baie-Mahault. Celle-ci cessera ses activités en 1928.
La deuxième moitié du XXè siècle vit le développement croissant de l'île avec la modernisation de la liaison inter-îles par bateau à vapeur, puis la liaison aérienne en 1950. En 1960, c'est l'électrification de l'île. Dans le même temps, une marina est créée permettant l'accostage des vedettes de transports passagers, des bateaux de pêche de moyen tonnage ainsi que celui des bateaux de plaisance et en 1991, la conduite d'eau douce depuis Saint-François est inaugurée.
Tentant de surmonter sa double insularité, s'appuyant sur des valeurs de solidarité et d'hospitalité, Forte de ses 1646 habitants, La Désirade, tout en préservant avec passion ses activités traditionnelles que sont la pêche, principale ressource économique, et l'élevage, a su engager une politique de développement durable et s'ouvrir sur les activités écotouristiques. Plages et sentiers de randonnées aménagés, gîtes, apiculture, relance de la culture de l'indigo, artisanat d'art, restaurants accueillants s'inscrivent dans cette démarche. Cette convivialité se retrouve dans les nombreux événements festifs de l'île. La  “fèt a kabrit“ créée en 2002 à l’initiative de la municipalité, se déroule pendant le week-end de Pâques. C'est l'occasion de mettre en valeur la production caprine et les spécialités culinaires de l’île tout en invitant à de nombreux jeux, animations et débats. La fête des marins en août, autre manifestation majeure, donne lieu à une longue procession vers le port, pour la bénédiction des flots et des embarcations. La statue de la Sainte Vierge, portée par des pêcheurs, ainsi que la maquette du Trois-Mâts “Vétéran“, accompagnent le cortège. L’atmosphère paisible qui règne sur l’île et l’accueil bienveillant de ses habitants sont deux atouts précieusement entretenus.

Visite de la Désirade.

Que l'on y arrive par mer (depuis Saint-François), ou par air (depuis l’aéroport Pôle Caraïbes ou l'aérodrome de Saint-François), l'imposante stature de ce gros rocher allongé de 11 km sur 2 km, aride et battu par les vents, aux côtes si découpées, bien différent des autres îles de l’archipel, attire la curiosité.
La Grande Montagne, qui atteint 275 m d'altitude, en est le point culminant.
La côte sud, dite au vent, descend en pente douce vers la mer. C'est le long de cette côte que vivent les 1700 habitants de l'île. De l'Anse des Galets jusqu'à la Pointe du Grand Abaque, ce n'est qu'un chapelet de pointes et d'anses que la route principale (D 207) s'applique à longer jusqu'à la Pointe Doublé. Cette côte protégée par un massif corallien, offre ainsi au visiteur ses plages de sable blanc et ses eaux cristallines. Par opposition, la côte Nord, côte sous le vent, est restée inhabitée et sauvage avec d'impressionnantes falaises, tombant à pic dans la mer, accueillant des réserves d'oiseaux marins et des petites criques bien cachées. La Désirade, tout comme les îles sauvages de la Petite-Terre qui lui sont rattachées, offre une végétation étonnamment diversifiée et un environnement sous-marin magnifique peuplé de poissons impressionnants, barracudas, requins, raies, tortues, coraux, éponges et toutes sortes de poissons colorés.
À peine descendu du bateau, on se retrouve dans l'ambiance conviviale du petit port de Beauséjour où les embarcations se balancent au grès du vent pendant que les pêcheurs s'affairent. Une balade dans le bourg permet d'observer de coquettes maisons de bois. La place ombragée du Maire mendiant accueille la mairie, l'église Notre-Dame du bon secours (XVIIIè - XXè), le monument Victor Schœlcher et le monument aux marins disparus. A 200 m en direction des Galets, dort le cimetière marin, plein de poésie, avec ses tombes décorés de coquilles de lambis. Sur les hauteurs, avec vue panoramique, domine la chapelle Notre-Dame du Calvaire, construite en 1905, dernière étape du chemin de croix.
On gagne ensuite la superbe plage à Fifi et sa cocoteraie puis on part à la découverte de l’île (4x4 fortement recommandé pour grimper sur les hauteurs de la Montagne). Le Souffleur est un village de pêcheurs qui possède une magnifique plage de sable blond. Sur la D 207, départ vers le sentier des éoliennes et le chemin de la Grande Rivière. On pénètre ensuite dans le quartier de Baie-Mahault. En bord de route, se présente la chapelle Saint-Jean Baptiste aussi appelée Notre Dame du Phare. Beau point de vue sur l'océan. L'anse de Petite Rivière bénéficie d'une agréable plage bordée de cocotiers et protégée par une barrière de corail. Lieu de plongée très apprécié. La route conduit ensuite vers le hameau de Baie-Mahault où se trouvent encore les ruines de l'ancienne chapelle de la léproserie (XVIIIè). La D 207 continue en direction de la Pointe Doublé. On passe devant le cimetière marin, typique, les ruines de l'ancienne cotonnerie, le phare, jusqu'à l'ancienne station météo fouettée par les vents. Spectacle vertigineux sur l'océan en furie. On est au cœur de la remarquable réserve géologique. Possibilité de pousser jusqu'à la Pointe du Grand Abaque. Des falaises abruptes, on admire l’immensité de l’océan. En remontant au dessus de Baie-Mahault par le chemin de la montagne, la végétation devient plus abondante. Elle compte de nombreux cactus et des espèces protégées comme  les orchidées sauvages. On grimpe jusqu'en haut sur la route “chaotique“ de la Montagne. A l'est : une ferme éolienne. Belle vue. On traverse le plateau central sur 10 km de piste. Panoramas magnifiques, en pleine nature, avec une étonnante végétation, gaïacs, anacardiers, mapous, cactées à la rencontre des iguanes, et avec un peu de chance des agoutis (lièvres dorés), entouré d'une multitude d'oiseaux marins (frégates et pélicans notamment). Au morne Souffleur, impressionnante vue sur les éoliennes. On retouve ensuite la Chapelle Notre-Dame du calvaire (beau point de vue sur la Pointe du Petit Nord) pour emprunter le chemin Latanier (départ du sentier du Grand Nord) jusqu'au lieu-dit Les Galets, terrain de prédilection pour l’élevage, à l’extrémité occidentale, stèle, beau panorama face à la Pointe des châteaux, les iguanes sont là, sympathique promenade jusqu’à la pointe des Colibris  et sa croix d’où les couchers de soleil sont splendides. Avec la nuit tombée, les villageois profitent de la fraîcheur du soir.
Cartes de Guadeloupe touristiques Chemin Bleu et plans-guides de villes disponibles à l'Office Municipal de Tourisme de La Désirade, La Capitainerie
Tél. : 0590 84 61 39 - Port. : 0690 64 14 54 - www.iledesirade.fr
Horaires : lundi, mardi, jeudi, vendredi : 8h - 12h / 14h - 17h, mercredi, samedi et jours fériés : 8h - 12 h.

 

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