Plage de Sainte-Claire

Plage - Goyave

Facile d’accès, la plage de Sainte-Claire, large bande de sable volcanique aménagée par l’ Office national des Forêts a gardé son aspect sauvage. Très ventilée, équipée de carbets, cette plage convient pour les sorties en famille. La ravine Castagnette, affluent de la Petite Rivière à Goyave qui se jette au nord, traverse cette langue de sable. La barrière de corail étant proche, les plus chanceux pourront y admirer raie, thazard, baliste etc. Le lieu bénéficie depuis quelques années d'une forte mobilisation citoyenne avec des opérations de nettoyage en profondeur en partenariat avec le Parc national de la Guadeloupe, la commune et des associations. Un programme de plantation d'arbres sauvages (raisiniers, palétuviers, galbas, catalpas...) a été initié. Le but est de ralentir les phénomènes d'érosion, de recréer un écosystème et de favoriser le retour de tortues marines sur leur lieu de ponte. Cette nouvelle vocation du site passe naturellement par une modification des comportements. Réglementation de l'accès, canalisation des campeurs et des marcheurs et information des visiteurs en concertation avec le Conservatoire du littoral, propriétaire du site sont programmés. C'est au large de cette plage que la gabarre de 600 tonneaux dénommée “La Loire“ partie de Brest s'échoua sur des récifs le 18 janvier 1852. Le sauvetage des naufragés (des militaires) eut lieu grâce à un radeau qui fit la navette entre le bâtiment et la plage de Sainte-Claire. Les passagers furent recueillis à l'habitation Fort'île. Depuis, le périlleux endroit est appelé Caye La Loire. En haut du morne, à proximité du site, une fouille archéologique a mis en évidence des vestiges précolombiens et coloniaux. Des trous de poteaux et des fosses circulaires, peut-être emplacements de carbets (maison en bois sans mur), indiquent des zones d’habitat. Du mobilier céramique a été exhumé correspondant à l’âge céramique “troumassoïde“ (500 à 1200 de notre ère). Dans la partie basse du site, les vestiges de maçonneries d’un bâtiment colonial ont été identifiés et un moulin à eau a été mis au jour. Il s’agit du premier spécimen de moulin, fouillé en Guadeloupe. Il est mentionné sur la carte des Ingénieurs du Roi de 1764 et appartenait à Monsieur La Grange, voisin de l’habitation Mollard située sur le même morne. A l’intérieur du moulin, supporté par une construction en bois enterrée, un mécanisme, actionnant rolles et roués, permettait d’écraser la canne.