Sucrerie de Grande Anse

Production Locale - Grand-Bourg

Apparue dès 1845, acteur majeur de l’économie de l’île avec une production de 100 à 150 000 tonnes par an, l'usine de Grande-Anse focalise l'énergie pendant les 100 jours de récolte sucrière à partir de mars. L'installation d'une centrale électrique y est prévue. Le volume de canne attendu pour la récolte 2019/2020 devrait se situer cependant autour 80 000 tonnes. Mais la filière revient de loin, car en 2013, après une baisse record à 62 000 tonnes, un plan de redynamisation de la production a permis de redonner confiance aux planteurs. Ils ont alors repris l’entretien de leur parcelle et replanté. L’objectif est d’atteindre 150 000 tonnes. La sole cannière à Marie-Galante est de 1 800 hectares (alors que le potentiel est estimé à 2 300), et si le rendement/hectare est remonté, il n’est pas encore optimum. On compte aujourd’hui à Marie-Galante environ 1 300 producteurs. Ils ont aussi du mal à tirer un revenu de leur production principalement à cause du coût de la récolte, manuelle à environ 95% à Marie-Galante, et avec une main d’œuvre rare. Il faut ajouter les frais de levage et de transport. Le coût de la récolte du champ à l’usine à Marie-Galante atteint 35 à 38€ la tonne, contre 20€ en coupe mécanique. Enfin, l’outil industriel, vétuste, va devoir tourner encore 3 ans sans la centrale thermique, prévue pour 2022. Pour éviter les pannes répétées, la sucrerie a investi plus de 700 000 euros, pour sécuriser la chaudière et améliorer les moulins. L’usinier annonce une capacité de broyage de 1 300 tonnes de cannes par jour.