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Capesterre Belle-Eau

Basse Terre - 19 315 Hab.

 

Capesterre Belle-Eau : vaillance des hommes, splendeurs de la nature.

Dominée à l'ouest par le massif de la Madeleine et la montagne de la Capesterre (1134m), s'étirant sur 16 km le long de l'océan Atlantique, Capesterre Belle-Eau, 103,26 km2, est la troisième commune de l'archipel guadeloupéen pour sa superficie. Elle tire son nom d’une expression marine cab-est-terre signifiant “terre exposée aux vents d’Est“, le qualificatif “Belle-Eau“ vu l'abondance des cascades et rivières ayant été ajouté  par décret en 1976.
Le lundi 4 novembre 1493, lors de son deuxième voyage vers les Antilles, c'est à quelques encablures de l'embouchure du Grand-Carbet, où se trouvait un village Caraïbe, que les chaloupes de Christophe Colomb débarquèrent pour s'approvisionner en eau potable, puis longer la côte et mouiller dans la rade de Sainte-Marie, ainsi baptisée du nom d'un de ses navires. Lors d'une escale suivante, en 1496, Colomb se heurta aux occupants qui avaient fait de la Guadeloupe un bastion de la résistance caraïbe et une base arrière pour attaquer possessions espagnoles et galions. Malgré les nouvelles tentatives pour exterminer ceux qu'ils considéraient comme des sauvages, les Espagnols abandonnèrent le lieu au profit de destinations jugées plus fructueuses, notamment les Grandes Antilles. Il faut attendre l'arrivée des Français en 1635 pour que l'île soit à nouveau occupée. Entre 1637 et 1640, les combats furent rudes. Les Caraïbes finirent par quitter l'île pour Marie-Galante et la Dominique laissant derrière eux plusieurs marques de leur présence, notamment des pétroglyphes (motifs gravés sur la roche) retouvés notamment au bord des rivière du Pérou et du Bananier. C'est en 1644 que Charles Houël du Petit Pré, gouverneur de la Guadeloupe de 1643 à 1664, acteur majeur de l'essor de l'archipel grâce à l'introduction et à l'organisation de cultures, principalement la canne à sucre, impulse le développement de la région. Le Père Du Tertre (auteur de plusieurs écrits dont l’Histoire générale des Antilles habitées par les Français) est curé de Capesterre de 1642 à 1647. Vers 1654, des Hollandais juifs et protestants s'installent à Capesterre, valorisant les ressources agricoles du territoire. Avec le commerce triangulaire, l'apport de la main-d'œuvre servile importée participait au développement de l'économie. Malgré l'essor des exploitations agricoles, des troubles surgirent. Capesterre connut la première révolte en 1656 qui eut à sa tête Jean Leblanc et Pèdre. En 1659, le gouverneur érigea un fort et fit de Sainte-Marie un site militaire stratégique. Les ruines d'une poudrière et d'autres édifices de défense du littoral en témoignent. En avril 1661, Louis XIV fait de Sainte-Marie et de ses environs un marquisat. Dès lors commence pour Capesterre une ère de plus d'un siècle de prospérité coloniale. Les grandes habitations y sont nombreuses au XVIIIè siècle. Les idées portées par la révolution de 1789, puis la première abolition de l'esclavage de 1794 favorisèrent sur le territoire l'émergence de mouvements sociaux et d'insurections dans les ateliers dont certains furent sévèrement réprimés. Avec le rétablissement de l'esclavage (1802), Capesterre devint un important foyer de marronage. Ses forêts étaient favorables à cette forme de luttes contre l'oppression. La Guadeloupe est frappée alors par les terribles tremblements de terre de 1843 qui provoquent d'énormes dégâts sur les édifice puis celui de 1851 qui démolira complètement l'église. A l’abolition définitive de l’esclavage en 1848, les vastes domaines manquent de main d’œuvre et les nouveaux libres ne sont plus enclins à travailler pour les maîtres d'hier. On fait alors appel à des travailleurs venus d'Inde. C'est le début de l'immigration réglementée qui sera marquée par l'arrivée au port de Pointe-à-Pitre de l'Aurélie, le 24 décembre 1854, avec le premier convoi de 314 Indiens engagés volontaires pour cinq ans. C'est ainsi que de 1854 à 1889 seront recrutés des travailleurs “libres sous contrat“ d’origine indienne dont les descendants sont nombreux dans la région. Un homme, Henri Sidambarom, jouera un rôle majeur dans la défense et la reconnaissance de cette communauté.  Au cours du XXè siècle l'économie cannière, concurrencée par le sucre de betterave et les productions d'autres pays, empêtrée dans les conflits sociaux, et malgré quelques soubresauts, déclinera progressivement. Son arrêt définitif sera accéléré par le cyclone de 1928 qui provoqua de très gros dégâts dans les plantations de café, de cacao et de canne. L'usine Marquisat, fermera ses portes en 1970. Il reste aujourd'hui la distillerie Longueteau, lieu de visite incontournable, fleuron de l'économie capesterrienne. Aujourd'hui, Capesterre Belle Eau, forte de ses 19 321 habitants se développe sur trois principaux axes qui sont l'agriculture (plus de la moitié du volume total de banane en Guadeloupe sont produites sur ses terres), le commerce, s'appuyant sur un centre urbain très actif depuis l'arrivée dès 1938 de familles venues du Liban ou de Syrie, et l'écotourisme grâce à ses atouts naturels et son riche patrimoine. En termes d'infrastructures, la commune s'apprète à inaugurer un établissement hospitalier de plus de 240 lits. Elle compte parmi ses enfants d'illustres personnalités du monde politique comme Amédée Fengarol, Paul Lacavé, ancien député-maire, Henry Sidambarom et Gérard Lauriette (homme politique et philosophe), mais aussi des arts et des lettres, notamment Philippe-François Pinel Dumanoir, auteur dramatique,  Sonny Rupaire, poète et militant, Benjamin Moise dit “Benzo“, compteur-chanteur, Germain Saint-Ruf, chercheur et historien.

Visite de Capesterre Belle-Eau.

Cette vaste commune offre de multiples occasions de s'étonner et de s'émerveiller car elle abrite de nombreux sites naturels et historiques. La côte est égrenée de plusieurs anses fréquentées par les pêcheurs et proposant, deci delà, un petit coin de sable pour un moment de détente. La belle plage familiale de Roseau au sable gris est très bien aménagée. Plus au sud,  on trouve l'Anse à la fontaine, l'anse de Saint-Sauveur, la petite plage de Bananier qui ne manque pas de charme et l'anse Bernard. Sur la RN 1, au village de Sainte-Marie, on découvre le site du débarquement de Christophe Colomb où a été érigée une stèle en hommage au navigateur. Si le littoral n'est pas loin, on peut admirer, côté terre, le spectacle des pentes couvertes de bananeraies prolongées par les forêts de Sainte-Marie, Forêt de la Digue et de Féfé, puis se découpe le sommet de l'imposant volcan de la Soufrière, encadré par les silhouettes familières de la montagne de la Capesterre et La Madeleine tout au fond. Autant de sites abritant chutes imposantes, étangs reposants et jardins luxuriants. Au rond-point situé 1 km plus au sud, on prend la D53 direction la Distillerie Karukera (ouverte au public) et la Plantation Grand café, domaine de quelques 30 hectares de bananeraie que l'on peut visiter. La RN1 passe devant le très remarqué temple de Changy, véritable monument qui fait la fierté de la communauté indienne, très présente à Capesterre Belle-Eau. C'est à l'entrée de la ville, tout près de la nationale, à la manioquerie “La Maniocrie de Germaine“, que l'on déguste les fameuses cassaves. On assiste sur place aux différentes étapes de la fabrication de ce met à base de manioc qui fut introduit aux Antilles à l’époque précolombienne.
On pénètre dans la ville par une allée de flamboyants aux fleurs écarlates, lors de la floraison, en mai et juin. La visite permet de découvrir plusieurs édifices (Mairie, marché, écoles, clocher de l'église) conçus par Georges Ali Tur, architecte des colonies, chargé par le gouvernement français de reconstruire les bâtiments publics après le cyclone de 1928 qui a dévasté la Guadeloupe. Au fil de la promenade, on peut observer les bustes de plusieurs figures du pays, Paul Lacavé, Henri Sidambarom, profiter de l'animation des rues commerçantes et pousser jusqu'au Boulevard maritime, plus calme pour une incursion dans le “quartier de Brest“ le long de l'Anse Sarlassone. A la sortie de la ville, la D3 à droite passe devant les vestiges de l'usine Marquisat et conduit jusqu'à la troisième chute du Carbet située à 8 km plus en amont. Intéressante visite du magnifique “Jardin de la rencontre“ où l'on découvre avec bonheur couleurs et senteurs des plantes médicinales, fleurs et arbres fruitiers entourés de bananeraies. Si l'on poursuit tout droit, on arrive sur la majestueuse Allée Dumanoir, bordée de palmiers royaux. Tout près de là se trouve la fameuse habitation Bois Debout, qui fut la demeure du poète Saint-John Perse. La N1 vers le sud longe l'Anse à la fontaine, un cimetière d'esclaves a été créé à proximité honorant ceux qui ont perdu la vie loin de la terre de leurs ancêtres. On parvient ensuite devant le petit port de Bananier, (petite plage et spot de surf), puis à l'Anse Bernard avant de rejoindre la commune de Trois-Rivières. Capesterre-Belle-Eau, qui séduit par ses paysages et sa végétation luxuriante mérite que l'on pénètre dans la forêt départementalo-domaniale et la réserve du Parc national de la Guadeloupe au cœur d'un exceptionnel sanctuaire qui compte plus de 300 espèces d'arbres et d'arbustes et près de 250 espèces de fougères. C'est dans cette zone privilégiée que l'on part à la découverte des fameuses chutes du Carbet. L’accès aux 1ère et 2è Chutes (les plus spectaculaires) se fait par la D4 que l'on prend à Saint-Sauveur direction l’habituée. Reconnues comme étant parmi les plus hautes et les plus belles des Petites Antilles, elles sont d’un accès facile grâce à des sentiers fréquemment entretenus par le Parc National. Elles doivent leur nom à la rivière du Grand Carbet qui prend sa source dans le flanc Est du massif de la Soufrière. L’eau sulfureuse se jette du haut de falaises impressionnantes pour ensuite dévaler vers la mer et se jeter dans l'Atlantique 11 km plus bas. Sur la D4 se trouve le parc floral tropical des Jardins de Cantamerle, jardin pédagogique. A proximité, magnifique balade autour du Grand Etang avec sa faune et sa flore extraordinaires et point de départ de l'exceptionnelle “trace des étangs. Cartes de Guadeloupe touristiques Chemin Bleu et plans-guides de villes disponibles à l'Office de tourisme.

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